Qu’est-ce que c’est ?
La 5G est, comme son sigle le laisse deviner, la cinquième génération des standards en matière de téléphonie mobile. Elle succédera à la 4G, qui est toujours en cours de déploiement en France. Pour le dire sommairement, cette nouvelle norme apportera des débits plus importants encore, mais aussi un temps de latence bien plus faible qu’aujourd’hui.
Mais la 5G ne doit pas être vue comme une simple évolution de la 4G. C’est en réalité une technologie de rupture. Elle « se distingue des générations précédentes en ce qu’elle vise, dès sa conception, à intégrer un nombre de cas d’usages inédit », relève l’Agence nationale des fréquences. Dès lors, son employabilité promet d’être très étendue et pourra donc servir dans des secteurs variés, notamment industriels.
Quels atouts ?
« Avec la 4G, un film de 800 Mo prend environ 40 secondes à télécharger ; avec la 5G ça serait réduit à une seule seconde », disait l’ex-Premier ministre David Cameron.
Voilà quel est son premier atout : la capacité de téléchargement. Les débits en 5G seront jusqu’à 10 fois plus élevés que ceux de la 4G. Si l’on ose un parallèle, la 5G sera une sorte de fibre optique « sans fil » : elle pourrait même atteindre dans certaines situations jusqu’à 20 Gbit/s. En pratique, il faut plutôt s’attendre à une expérience de navigation entre 100 Mbit/s et quelques Gbit/s.
Autre atout de la 5G : la latence.
Cela désigne le délai de transit d’une donnée entre le moment où elle est envoyée et celui où elle est reçue. Celui-ci sera divisé par 10 par rapport à la 4G, avec un temps de réponse d’à peine une milliseconde. Cette réactivité est cruciale pour l’industrie, car des échanges constants et quasi-immédiats sont requis pour faire émerger des usages comme le transport autonome.
Troisième point fort de la 5G :
La densité. Avec elle, la 5G supportera « un nombre très important de connexions mobiles simultanées », commente le régulateur des télécoms. Cela va « multiplier par 10 le nombre d’objets connectés au réseau simultanément », confirme l’agence nationale des fréquences. En clair, il s’agit d’éviter l’engorgement des réseaux à l’heure où tout devient connectable et que les capteurs pullulent.
Quels services espérer ?
Les performances annoncées de la 5G sont telles que les domaines qui vont en profiter sont très nombreux. Pour le mobinaute, la 5G permettra de charger instantanément n’importe quel contenu audiovisuel en haute et en très haute définition (vidéo 4K, vidéo en 3D…) ou de profiter du jeu à la demande (cloud gaming), avec les parties qui sont diffusées directement en streaming entre le joueur et les serveurs du service. C’est ce que proposent Shadow, GeForce Now ou Google Stadia par exemple.
« La 5G continuera d’améliorer les services existants dans le domaine grand public en donnant par exemple l’accès à des contenus vidéo de meilleures définitions et en favorisant le développement d’applications de réalité augmentée ou virtuelle », anticipe l’Agence nationale des fréquence. Mais c’est surtout du côté de l’industrie que la 5G est intéressante.
Outre les débits accrus qui permettent de transférer plus rapidement des données en masse, la 5G, avec sa très faible latence, ouvre des perspectives dans les véhicules autonomes, l’automatisation industrielle ou le domaine de la santé. « Les sauts de performances permis par la 5G devraient également toucher de nombreux secteurs et permettre à de nouveaux usages d’émerger ».
Un graphique de l’ANFR synthétise les grands domaines qui en profiteront : la santé (télémédecine, téléchirurgie, surveillance à distance), la ville intelligente (territoires connectés, sécurité publique, maîtrise énergétique), dans l’industrie (automatisation, robotique, pilotage à distance) les transports (autonomisation, liaisons entre véhicules). Sans parler des usages qu’il reste à créer.
Qui va la proposer ?
C’est pour l’instant une inconnue. Un appel à candidatures doit être passé pour savoir qui souhaite obtenir des fréquences. Évidemment, il est clair que les quatre opérateurs que sont Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile voudront obtenir des blocs de fréquences. Les quatre entreprises en possèdent déjà un certain nombre, mais elles les emploient pour la 2G, 3G et 4G.
Un tableau de bord des expérimentations 5G en France montre d’ailleurs quelles sont les sociétés qui s’y intéressent. Outre les quatre opérateurs, on retrouve des groupes comme EDF et Airbus, tandis que l’une des consultations publiques sur la 5G du régulateur des télécoms a entraîné des retours de la part de la RATP, d’Air France, d’Enedis ou encore de la SNCF. Et il ne s’agit-là que de quelques exemples.
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